Agent pathogène
Macrophomina phaseolina
Répartition géographique
Mondiale
Symptômes
Ce champignon terricole peut s’attaquer aux racines, aux tiges ou aux fruits qui sont en contact avec le sol. Des chancres noirs, déprimés, peuvent apparaître sur les jeunes plants, sur les hypocotyles, au moment de la levée. Ces chancres peuvent former des cercles concentriques, causer un ralentissement de croissance des plantes touchées, et entraîner un flétrissement. Quand des plantes plus âgées sont touchées, les stolons et les feuilles radicales peuvent jaunir et mourir. En général, une lésion d’aspect humide est présente au niveau du sol et remonte de plusieurs centimètres sur la tige. Des lésions brunes d’aspect humide sont aussi symptomatiques de l’infection des fruits. Des gouttelettes d’exsudat de couleur ambre peuvent se former dans la zone touchée. La lésion finit par sécher, prend une couleur fauve clair, et des microsclérotes se forment.
Conditions favorables au développement de la maladie
Macrophomina phaseolina est présent dans les semences et peut être transmis par les semences. L’infection et l’évolution de la maladie sont favorisées par des températures élevées. Une salinité élevée des sols, le stress hydrique, et d’abondantes quantités de fruits, peuvent prédisposer les plantes à l’infection. Les microsclérotes, dans les tissus hôtes infectés et dans le sol, sont les propagules et les structures de survie primaires. Les microsclérotes séjournent dans les 0–20 cm supérieurs du sol et sont capables de survivre pendant 2–15 ans, en fonction des conditions environnementales.
Lutte
Gérez l’irrigation de façon à éviter le stress hydrique. Si la salinité du sol est élevée, pratiquez un lessivage pour réduire l’accumulation de sels. L’irrigation goutte à goutte peut produire une salinité du sol plus élevée que l’irrigation par rigoles si la salinité de l’eau d’irrigation est modérée à élevée. Détruisez ou enfouissez par un labour profond tous les résidus végétaux en fin de saison. Une rotation des cultures sur trois ans, en ne cultivant pas de cucurbitacées et en utilisant des espèces non-hôtes, peut être bénéfique. Toutefois, cette stratégie n’est pas aussi efficace pour la lutte contre Macrophomina phaseolina que pour la lutte contre d’autres pathogènes, dû à la grande diversité de ses hôtes et à la longévité des microsclérotes.